Historique
Les confréries et corporations bernoises remontent au 14e siècle (le plus ancien document connu à ce jour, concernant les forgerons, est daté du 1er avril 1345). Elles ont toujours été essentiellement des corporations professionnelles et n’ont pas joué un grand rôle en tant que pouvoir de décision politique, contrairement à celles de Zurich, Bâle ou Schaffhouse. Mais le besoin d’une corporation existait dans la mesure où chaque citoyen devait faire partie d’une société: les artisans rejoignaient celle de leur métier, les autres une société à leur convenance.
Les forgerons étaient les artisans en métaux de tous genres; en outre, des apparentements entre artisans et apothicaires permirent à des médecins d’obtenir leur admission au sein de la Corporation des forgerons.
L’engagement militaire des membres, le paiement du montant de l’équipement et de la solde, l’organisation du service de sapeurs-pompiers ainsi que la prise en charge des pauvres et des personnes sous tutelle incombaient aux corporations; ces deux dernières charges font encore partie de nos jours des charges prioritaires des corporations bourgeoises de Berne.
La Régénération (révision de la Constitution) de 1831 a expressément garanti la pérennité des communes bourgeoises au côté des communes municipales et cela n’a pas changé depuis lors. En sus des communes bourgeoises en tant que telles, les corporations bourgeoises, dont fait partie celle des forgerons, ont été expressément reconnues dans la loi sur les communes entrée en vigueur le 1er janvier 1999.